« Mad-Skills » les dire ou les taire ?

« Mad-Skills » : A mentionner avec modération !

 

Sur un CV, outre l’historique de votre carrière, il est coutume de mentionner vos « hard-skills » qui représentent votre savoir-faire, vos compétences techniques.

Vous y ajouterez, partagées entre votre CV et votre lettre de motivation, vos « soft-skills » qui représentent votre savoir-être, vos compétences sociales, votre attitude face à telle ou telle situation.

 

Depuis peu certains recruteurs évoquent les « mad-skills » ! Elles reflètent une partie de vos « soft-skills » professionnelles appliquées dans votre vie privée.
Entendez ce que l’on trouve généralement en fin de CV depuis longtemps déjà sous l’intitulé « Hobbies » ou « Centres d’intérêt » qui révèle votre passion pour les échecs, les sports d’équipe, la musique classique ou votre bénévolat au sein d’une association caritative ou encore la négative banalité d’un « cinéma, lecture, musique »

 

Si une « mad-skill » peut être placée comme une cerise sur un gâteau, rappelez-vous que l’essentiel demeure le gâteau, entendez une parfaite adéquation entre votre CV et le poste !

 

Un exemple ? Vous postulez comme teamleader dans une société, vous maitrisez parfaitement le métier, avez une expérience en rapport avec le degré de responsabilité demandé et en plus êtes capitaine ou entraîneur d’une équipe de foot ! Il peut être dès lors être intéressant de le mentionner pour autant que votre emploi ne requière pas une disponibilité incompatible avec votre activité sportive !

 

Gardez à l’esprit que le mieux est l’ennemi du bien, pour preuve ce que nous avons récemment vécu :

« Nous avons été mandatés pour le recrutement d’un profil de Directeur pour le compte d’une société unique en son genre (impossible d’aller chercher un profil à la concurrence). Il fallait un profil aux compétences aussi rares que multiples pour ce rôle très exigeant. Nous avons « chassé » plusieurs candidats et avions dans notre shortlist finale un profil que nous pensions être celui qui emporterait le poste.

A notre grand étonnement, la société a pourtant refusé de considérer sa candidature parce qu’il mentionnait pratiquer l’Ironman. L’employeur a jugé que les exigences de cette discipline étaient incompatibles (car trop chronophages) avec celles de la fonction et sa décision a été sans appel. Le candidat n’a jamais pu défendre ses chances ! Pour le plus grand bonheur du n° 2 qui avait fourni un CV purement professionnel, sans mad-skills ! »

 

Vos activités privées relèvent de votre vie privée ! Tant qu’elles ne péjorent pas votre employabilité pour un poste donné, rien ne vous oblige à en faire état ! Si vous avez un doute, il sera toujours temps de les évoquer lors de l’entretien d’embauche; une fois qu’on aura reconnu vos valeurs, on vous accordera plus volontiers la possibilité de terminer à 17h00 tous les mercredis !

 

Autre piste afin de savoir si vos « mad-skills » embellissent le gâteau : tentez de vous renseigner préalablement sur les passions de vos futurs collègues et supérieurs. Si vous vous trouvez une passion en commun mentionnez-là, sinon abstenez-vous.

 

Gardez enfin à l’esprit que pour un recruteur non sensibilisé à votre art/sport, à compétences égales, un musicien est astreint à des répétitions et joueur de foot ou de basket est un futur blessé en puissance !

 

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